Caractérisée par un tissu urbain hétéroclite et ténu sur sa pointe ouest – zone potentiellement inondable – un grand parking relais sur la plupart du site, et un vestige industriel à son extrémité est, la situation actuelle présente un fort potentiel de régénération. A moyen terme, l’espace public de la Place St-Lazare, constituant l’articulation entre le périmètre et la porte d’accès à la cité, se verra requalifié avec les travaux dédiés au prolongement de la ViaRhôna et du tramway. Dans ce contexte, le renforcement des lignes de bus, la création de parkings silos en périphérie et l’activation d’une halte fluviale permettent d’envisager une évolution simultanée du bâti et de la mobilité dans cette portion de la ville. Le site est tenu entre la digue insubmersible Bonaventure au sud et le Rhône, ainsi que la digue de défense liée à la route touristique du Dr Pons, au nord. Le secteur identifié constitue un espace particulièrement stratégique par sa proximité à la ville intra-muros et ses qualités paysagères, autant liées à la luxuriante ripisylve qu’à des arbres remarquables présents dans la section ouest du parking.

Année académique 2021-2022

Le projet propose de détourner la route touristique du Dr Pons afin de poursuivre et réinterpréter le tissu bâti de la ville d’Avignon jusqu’au bord du Rhône, sous la forme d’une cité-jardin bénéficiant d’un fort rapport au sol. Le site est séquencé par trois pièces urbaines, entre lesquelles se glissent des espaces publics en relation avec le fleuve, permettant également l’installation d’une nouvelle halte fluviale. Chaque entité est constituée de plusieurs petits et moyens volumes voués à différentes typologies de logement : leur implantation engendre un alignement régulier le long de la route sud, tandis que la face sur berge se montre plus libre et poreuse. Des barres dédiées aux activités bordent chaque entité le long de ses côtés est et ouest, offrant dès lors un front à l’espace public attenant. Les vestiges industriels sont maintenus et valorisés, et répondent au bâtiment en pointe opposée ouest : le système urbain proposé est ainsi tenu par un double pôle culturel dédié aux arts vivants. Par une forme urbaine réunissant la ville existante et le nouveau quartier, cette vision projectuelle requalifie les bords du Rhône à travers deux esplanades fluviales.

Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Feruz Debrom Gebremedhin, Miyabi Ito

L’attitude prospective consistant à tisser des liens séquencés avec le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui s’inscrit dans une logique de prolongation du tissu bâti de la ville existante, offrant ainsi un espace public réparti.

Le projet propose de détourner la route touristique du Dr Pons afin d’installer une série de barres perpendiculaires au Rhône, s’appuyant sur les deux digues existantes. Les bâtiments sur la pointe ouest du site sont préservés, et un nouveau volume dédié aux activités est implanté dans cette zone. A l’est, les vestiges industriels sont maintenus et réhabilités, et de nouveaux volumes ajoutés, générant un pôle culturel dédié aux arts vivants, ainsi qu’une halte fluviale. Les neuf fines barres, distribuées par des coursives alternant côté est et côté ouest, abritent une riche variation typologique et sont construites sur pilotis. Le sol ainsi libéré et inaccessible au public, est voué à une dépollution par phytoépuration et peut accueillir les remontées de la nappe phréatique. Par un tissu bâti entrecroisant différents programmes et morphologies, cette vision projectuelle transforme les relations à l’eau. Les barres et leur parc fluvial inondable engendrent un paysage habité inédit.

Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Charline Hugues, Hiba Znaidi

L’attitude prospective consistant à orienter et ouvrir le tissu bâti de la ville existante sur le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui alterne des espaces bâtis concentrés et des espaces non bâtis, offrant ainsi un espace public séquencé.

Le projet propose de détourner la route touristique du Dr Pons afin d’installer une entité bâtie continue dans la partie est du site, tandis que la pointe ouest du site est maintenue en l’état. Un grand îlot articulé et perméable s’appuie contre les deux digues existantes au nord et au sud, tout en intégrant et agrandissant par de nouveaux volumes les vestiges industriels, transformés en pôle culturel dédié aux arts vivants. L’espace public végétalisé de la cour au sein de l’îlot est rythmé par trois pavillons destinés aux habitant·es. Les rez-de-chaussée et les niveaux supérieurs sont voués aux logements, à l’exception du segment est côté ville, sur pilotis et dédié aux activités. L’extrémité ouest de la longue forme urbaine est constituée d’un volume légèrement plus bas, s’adressant à la fois au parc et à la cour, et dialoguant avec la nouvelle halte fluviale. Par un tissu bâti incluant les différents programmes en un geste urbain unitaire, accompagné d’une berge fluviale urbaine, cette vision projectuelle renouvelle les relations au Rhône.

Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Loïse Boulnoix, Valentina Takatch

L’attitude prospective consistant à déployer un front perméable pour le tissu bâti de la ville existante, se traduit par une forme urbaine de grande dimension qui dialogue avec le milieu paysager, offrant ainsi un espace public amplifié.