Caractérisée par un tissu urbain hétéroclite et ténu, principalement industriel et artisanal, la situation actuelle présente un fort potentiel de régénération. Le concours d’urbanisme Ronquoz 21 (2019), ainsi que le nouveau campus Energypolis situé au bord des rails s’inscrivent dans cette nouvelle dynamique. Le Rhône parcourt le site, séparant le périmètre en une grande partie nord et une petite portion sud, où coule également le canal de Vissigen. Marqué par la voiture, le site est bordé par une large rue au nord, un pont routier et ferroviaire à l’est et un pont autoroutier au sud-ouest, tandis que deux chaussées desservent chacune des parties. Les berges du Rhône accueillent des chemins aménagés de façon minimale et consacrés principalement à la mobilité douce. Une bande de vergers historiques et jardins bourgeoisiaux en limite ouest, ainsi qu’une voie ferrée dédiée au fret qui traverse le site, sont les éléments identitaires forts du lieu.
SI0
Année académique 2018-2019
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Le projet propose une retranscription du tissu bâti du centre-ville de Sion jusqu’au bord du Rhône, afin de l’intégrer à la ville. Deux familles d’îlots sont implantées de part et d’autre de l’actuelle Route des Ronquoz : toutes deux offrent des espaces verts de qualité au cœur de leurs entités bâties, bien que chacune dialogue avec son propre environnement. Au nord, trois grands îlots de logements se mettent en rapport avec les bâtiments d’Energypolis et s’ouvrent côté ouest, prolongeant les jardins bourgeoisiaux existants. Au sud, quatre îlots de logements, perméables en deux points, se lient étroitement à la berge. Les deux séries se terminent chacune avec un bâtiment triangulaire, abritant respectivement le campus et les activités. La rive gauche du Rhône accueille un parc, où l’un des bâtiments existants – vestige de l’histoire du site – est conservé. Par une forme urbaine réunissant le centre historique et le nouveau quartier, cette vision projectuelle requalifie les bords du Rhône à travers une berge fluviale urbaine.
Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Fiona Pèpe, Sarah Planchamp, Mathieu Stoppa, San Yun
L’attitude prospective consistant à tisser des liens séquencés avec le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui s’inscrit dans une logique de prolongation du tissu bâti de la ville existante, offrant ainsi un espace public réparti.
SI2
Le projet présente une morphologie bâtie composée de cinq pièces urbaines disposées dans un parc public qui dialogue avec le Rhône. Le premier type d’ensemble bâti borde la rive droite du fleuve et se répète trois fois de manière identique. Complètement ouvertes côté est, et partiellement côté sud, ces pièces urbaines de logements profitent de dégagements privilégiés sur la vallée. Le deuxième type, constitué de deux éléments en lien avec le tissu bâti de la ville au nord et à l’est, abrite logements et activités. Le premier îlot est implanté le long de la Rue de l’Industrie, tandis que le deuxième est situé sur la rive gauche du Rhône. Les bords du fleuve, et ceux du canal réaménagé, sont valorisés à travers des berges paysagères, qui se déclinent en interfaces d’accès à l’eau sur la rive droite du Rhône. Par un tissu bâti entrecroisant différents programmes et morphologies, cette vision projectuelle renouvelle les relations à l’eau. L’esplanade fluviale sur la rive droite et son pendant sur la rive gauche embrassent le Rhône.
Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Mélodie Amorim Natario, Marion Beuchat, Duncan Fouchet, Claire Montégudet, Mélinda Papi
L’attitude prospective consistant à orienter et ouvrir le tissu bâti de la ville existante sur le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui alterne des espaces bâtis concentrés et des espaces non bâtis, offrant ainsi un espace public séquencé.
SI3
Le projet présente trois entités bâties : une longue barre articulée qui traverse le Rhône, une tour à l’extrémité est du site et un îlot dédié au campus dans l’angle nord-ouest. A travers une riche variation typologique, chaque portion de la forme longiligne tisse des liens spécifiques avec le contexte environnant et le grand paysage, tout en marquant la limite du parc. Le bâtiment nord dialogue avec la Rue de l’Industrie, un verger et une place urbaine, tandis que la tour s’adresse autant à la Rue de la Dixence qu’au parc. Les rives du fleuve sont requalifiées à travers des berges paysagères généreuses et ouvertes sur le parc. Par un tissu bâti incluant autant que possible les différents programmes dans un geste urbain unitaire, cette vision projectuelle transforme les relations au Rhône. Le vaste parc fluvial qui se développe sur les deux rives enlace et valorise le Rhône.
Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Aurélien Duchier, Luana Ferrari, Allan Lambelet, Roberto Rossi, Deborah Zanolo
L’attitude prospective consistant à déployer un front perméable pour le tissu bâti de la ville existante, se traduit par une forme urbaine de grande dimension qui dialogue avec le milieu paysager, offrant ainsi un espace public amplifié.