Caractérisée par un tissu urbain hétéroclite et ténu, largement lié à son exploitation pétrolière, la situation actuelle présente un fort potentiel de régénération. Autour de la gare de Givors-Canal, un projet urbain mixte en cours de construction s’inscrit dans cette nouvelle dynamique et souligne le rôle de Givors comme pôle de développement important du Grand Lyon. Délimité par le Rhône, son affluent le Garon et l’autoroute A47, le secteur identifié – inaccessible au public – est caractérisé simultanément par de fortes contraintes et de réelles qualités paysagères. Le site montre un assemblage de diverses entités bâties et non bâties, disposées sur un sol principalement minéral et imperméable. La récente requalification paysagère du tiers de raccord situé entre le bâti et l’autoroute favorise la circulation des mobilités vers la Rue Honoré Pététin. Au sud du périmètre, la berge droite du fleuve accueille le Quai de la Navigation, qui est inondable ; utilisé comme parking sur son niveau inférieur, et comme promenade arborée ainsi que terrain de jeux au niveau supérieur.

Année académique 2020-2021

Le projet propose un tissu bâti faisant le lien entre l’échelle des bâtiments industriels et celle des ensembles de logement à proximité du site. Les halles historiques des Etablissements Prénat, conservées et réhabilitées en centre de recherche en énergie, déterminent l’emprise au sol de la morphologie bâtie : quatre grands îlots perméables sont implantés perpendiculairement à la Rue Honoré Pététin. Chaque îlot, tenu par un mail urbain à l’est et un parc public à l’ouest en lien avec le Garon, offre des espaces verts de qualité en son cœur. Les volumétries situées vers la ville sont plus basses par rapport au reste des îlots, afin de dialoguer avec le bâti existant. Les rez-de-chaussée sont principalement voués aux activités et commerces, tandis que les niveaux supérieurs abritent les logements. Côté fleuve, où conduit la ViaRhôna après avoir longé le Garon, des vestiges du passé pétrolier du site sont maintenus et valorisés, comme l’ancienne maison d’administration du Canal. Par une forme urbaine réunissant la ville existante et le nouveau quartier, cette vision projectuelle requalifie les bords du Rhône à travers une généreuse esplanade fluviale.

Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Lucile Charamel, Gautier Pierrat

L’attitude prospective consistant à tisser des liens séquencés avec le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui s’inscrit dans une logique de prolongation du tissu bâti de la ville existante, offrant ainsi un espace public réparti.

Le projet présente une morphologie composée de trois pièces urbaines importantes, chacune dialoguant avec des éléments différents du contexte. Au sud, la première s’adresse au Rhône : une cité-jardin contemporaine est constituée d’une série de sept barres relativement basses avec un fort rapport au sol, abritant duplex et simplex. Au nord, la deuxième se réfère au Garon : un grand socle artisanal et industriel est surmonté de quatre barres destinées aux logements. A l’est, la troisième se rapporte à la ville existante : les halles historiques des Etablissements Prénat, ainsi que les halles attenantes, sont conservées et réhabilitées en centre de recherche en énergie et espaces d’activités. L’espace public se décline en une berge continue le long du Garon et du Rhône, où des gradins permettent d’accéder à l’eau ; un parc qui pénètre entre les entités bâties et s’exprime côté ville ; et une place urbaine devant les halles. Au sein de l’espace public, des vestiges du passé pétrolier du site sont maintenus et valorisés. Par un tissu bâti entrecroisant différents programmes et morphologies, cette vision projectuelle requalifie les bords du Rhône à travers une berge fluviale urbaine.

Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Gaspard Marteau, Mikaël Rey

L’attitude prospective consistant à orienter et ouvrir le tissu bâti de la ville existante sur le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui alterne des espaces bâtis concentrés et des espaces non bâtis, offrant ainsi un espace public séquencé.

Le projet présente deux entités bâties : une longue et haute barre articulée qui s’étend du nord au sud du site, et un centre de recherche en énergie implanté à côté des halles historiques des Etablissements Prénat, conservées et réhabilitées en espaces d’activités. A l’est de la forme longiligne une place dialogue avec la ville, tandis qu’à l’ouest un parc public s’ouvrant sur le Rhône abrite des vestiges du passé pétrolier du site, maintenus et valorisés : l’ancienne maison d’administration du Canal, certains réservoirs de stockage et l’infrastructure linéaire le long du Garon. Majoritairement sur pilotis, les rez-de-chaussée encouragent les relations spatiales entre la place et le parc. Les logements, autant en simplex qu’en duplex, sont distribués par des coursives alternant côté est et côté ouest. Les rives du fleuve sont requalifiées à travers des berges paysagères inondables qui descendent vers l’eau avec de larges gradins. Par un tissu bâti incluant autant que possible les différents programmes dans un geste urbain unitaire, cette vision projectuelle transforme les relations au Rhône. Le vaste parc fluvial permet l’expression du milieu fluvial dans la profondeur du site.

Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Diego Alemany, Maxime Hon

L’attitude prospective consistant à déployer un front perméable pour le tissu bâti de la ville existante, se traduit par une forme urbaine de grande dimension qui dialogue avec le milieu paysager, offrant ainsi un espace public amplifié.