En plein centre-ville de Genève et caractérisée par un tissu urbain industriel et ténu, la situation actuelle présente un fort potentiel de régénération. La relocalisation d’une partie des entrepôts des Transports publics genevois (2020), ainsi que le projet en cours de parc à la pointe de la Jonction (avant-projet 2022), s’inscrivent dans cette nouvelle dynamique. A la confluence entre le Rhône et l’Arve, le site profite d’une richesse paysagère remarquable, cadré par les falaises de St-Jean côté nord et par le Bois-de-la-Bâtie côté sud. A proximité d’un important pôle de transports publics, il est tenu par deux îlots d’habitations à l’est et un viaduc ferroviaire à l’ouest, tandis que deux chaussées desservent le périmètre. La berge gauche du Rhône accueille une promenade et une plateforme en bois facilitant la baignade et la détente. Lieu de rencontre et d’animation en été, plusieurs activités aquatiques s’y déroulent et une buvette est à disposition du public.
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Année académique 2019-2020
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Le projet propose de poursuivre et compléter, en le réinterprétant, le tissu bâti du centre-ville de Genève. Deux îlots à cour, l’un fermé et l’autre ouvert, sont implantés entre l’Avenue de la Jonction et le Sentier des Saules, tandis que le grand îlot existant au sud est étendu. Une annexe sur la face est de l’usine Kugler, maintenue et réhabilitée, permet d’accueillir les programmes culturels et créatifs. Les rez-de-chaussée sont dédiés aux activités et aux commerces, alors que les niveaux supérieurs accueillent les logements. La rive gauche du fleuve et la rive droite de la rivière sont valorisées à travers des berges paysagères généreuses, et une nouvelle passerelle permet de franchir le Rhône. Par une forme urbaine réunissant la ville existante et le nouveau quartier, cette vision projectuelle engendre une esplanade fluviale tendue entre le Rhône et l’Arve. Cet espace constitue un filtre vers le parc de la pointe de la Jonction, tout en mettant en relation le pôle culturel et les habitations.
Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Joana Dias Pinto, Anja Ils
L’attitude prospective consistant à tisser des liens séquencés avec le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui s’inscrit dans une logique de prolongation du tissu bâti de la ville existante, offrant ainsi un espace public réparti.
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Le projet présente une morphologie bâtie composée de cinq pièces urbaines, disposées dans une forêt fluvio-urbaine qui dialogue avec le Rhône et l’Arve. Trois tours se positionnent chacune dans une relation particulière au contexte : la tour nord borde le Rhône, la tour ouest marque la jonction entre les deux cours d’eau, et la tour sud termine le tissu urbain existant. Un îlot de logements et une barre dédiée aux programmes culturels et créatifs, face au parc, complètent la proposition ; tandis que le bâtiment historique des TPG est réhabilité en maison de quartier. Proposant des espaces publics dans les rez-de-chaussée et les couronnements, les trois pièces urbaines principales profitent de dégagements privilégiés sur le grand paysage. Le parc de la pointe de la Jonction s’étend sur l’ensemble du périmètre et accueille une place ainsi que trois axes dédiés à la mobilité douce. La rive gauche du fleuve et la rive droite de la rivière sont valorisées à travers des berges paysagères, et une nouvelle passerelle permet de franchir le Rhône. Par un tissu bâti entrecroisant différents programmes et morphologies, cette vision projectuelle transforme les relations à l’eau. Les tours et leur forêt fluvio-urbaine engendrent un paysage habité inédit.
Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Elisa Nadas, Audrey Würges
L’attitude prospective consistant à orienter et ouvrir le tissu bâti de la ville existante sur le milieu paysager, se traduit par une forme urbaine qui alterne des espaces bâtis concentrés et des espaces non bâtis, offrant ainsi un espace public séquencé.
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Le projet présente une seule entité bâtie implantée dans la partie nord du site. Tenue entre l’usine Kugler à l’ouest – qui contient les programmes culturels et créatifs – et l’îlot d’habitations existant à l’est, elle est bordée par l’Avenue de la Jonction et le Sentier des Saules. Dans la partie sud du périmètre, une grande surface de jardins potagers collectifs contribue à la valorisation paysagère de la berge de l’Arve. Le grand îlot, perméable, abrite en son sein trois cours végétalisées dédiées aux habitant·es. A l’exception de l’axe côté ville et des deux segments centraux, les rez-de-chaussée sont voués aux commerces et activités, tandis que les niveaux supérieurs accueillent les logements. Un parcours s’articule dans l’ensemble de l’îlot, reliant les cours à l’espace collectif de la toiture, via des coursives extérieures et des couloirs intérieurs, permettant également l’accès aux logements. Par un tissu bâti incluant les différents programmes en un geste urbain unitaire, accompagné d’une berge fluviale urbaine, cette vision projectuelle renouvelle les relations au Rhône.
Vision projectuelle élaborée sur la base du travail des étudiant·e·s suivant·e·s: Myriam Daiz, Ferdinand Michon
L’attitude prospective consistant à déployer un front perméable pour le tissu bâti de la ville existante, se traduit par une forme urbaine de grande dimension qui dialogue avec le milieu paysager, offrant ainsi un espace public amplifié.